Une initiative citoyenne portant un regard sur l’urbanisme et l’architecture de notre temps.

Regard Naïf fait le constat que les récentes constructions sont trop souvent en décalage avec les attentes des citoyens. D’un point de vue esthétique comme fonctionnel. Le beau selon les architectes contemporains est une énigme, et les priorités des décideurs peuvent ne pas correspondre avec l’intérêt général.

Il est paradoxal que le “charme” soit un qualificatif réservé aux anciennes constructions, que les vieux quartiers attirent plus que les nouveaux. Le nouveau devrait au contraire être pensé, de façon optimale, pour plaire et satisfaire aux goûts et aux attentes actuelles. Les touristes sont censés se bousculer sur la dalle de La Défense au moins autant que dans le vieux Paris… et pourtant.

Les réalisations actuelles sont encore trop souvent le fruit de l’énergie abondante, avec le triomphe d’un tout béton qui se veut émancipé des contraintes naturelles. Des bâtiments sans durabilité réelle, nonobstant une communication écologique contradictoire. Avec des styles trop souvent choisis sans considération pour l’héritage culturel pourtant foisonnant, sans aspérité visuelle ni poésie, et faisant fi des savoirs ancestraux qui ont su à travers les siècles s’adapter aux besoins locaux et créer des originalités culturelles. Aujourd’hui, un même type d’immeubles se retrouve à Kinshasa, à Stockholm ou à Shanghaï. Avec la caractéristique commune d’être énergivore, de se dégrader trop vite, et d’apporter de la morosité à nos villes. Cette absurdité ne peut durer.

L’argumentaire fataliste trop souvent mis en avant : “impossible de faire autrement”, “on ne sait plus faire”, “cela coûte trop cher” sont des prétextes court-termistes qu’il convient de récuser.

Le but de Regard Naïf est donc de prouver qu’un autre urbanisme est possible. Via l’exemple de projets emblématiques particulièrement perfectibles. Par la réalisation de vues d’artistes qui n’ont d’autre ambition que de porter la voix citoyenne du bon sens, de l’intérêt général, de la vraie durabilité et du patrimoine.

Pour retrouver un sentiment de fierté dans les nouvelles constructions. Pour qu’enfin l’urbanisme se réconcilie avec ses citadins, et reprenne un chemin séculaire en construisant le patrimoine de demain.

Place des Fêtes avant 1960
Place des Fêtes après 1970